Rewell a été faire le plein de soleil du côté de l’Italie avec Alice Chéron, française installée en Toscane depuis presque quinze ans. Cette maman, auteure et chroniqueuse nous partage ses conseils bien-être. Alors, prêt(e)s pour l’embarquement ?
La joie de vivre à l'italienne
Alice Chéron :
« Pour moi, l’Italie ce sont les cloches qui sonnent à tout va. Il y a aussi la cuisine délicieuse, la convivialité, l’art de mettre la table, de choisir des matières pour des vêtements. J’y ai découvert une vraie éducation au beau qui me fascine toujours. J’aime aussi leur sens de l’humour qui me fait hurler de rire. La joie italienne repose sur des rituels : le repas du dimanche chez la Mamma, le café du matin à prendre au bar, pour parler avec les autres, parce qu’ici, les gens parleraient à leurs plantes plutôt que de rester silencieux ! »
Le voyage, une échappatoire
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Qu’est-ce qui te fait du bien au quotidien ?
Alice Chéron :
« Ce qui m’a fait du bien, c’est d’aller voir un psy par exemple, ça m’a beaucoup apaisée. Je viens d’avoir quarante ans et je sens des premiers changements hormonaux. J’ai fait beaucoup de Pilates après la naissance de mon troisième enfant, pour récupérer des muscles profonds. Sinon, j’écris régulièrement et je me suis mise à l’aquarelle : c’est une forme de méditation active. Je peins très mal, mais on s’en fiche !
Je fais aussi de la méditation… Quand j’y arrive. Fondamentalement, je crois beaucoup à cette idée que quand le corps ne va pas, il faut aller voir du côté de l’esprit. Et quand l’esprit ça ne va pas fort, il est temps de passer par le corps pour se sentir mieux. »
Son mantra : “Le mieux est l'ennemi du bien”
“Ce n’est pas la peine de toujours aller chercher la chose supplémentaire à faire, à dire, à montrer. Allons-y tranquillement !”
Sa recette préférée : le risotto
Ingrédients pour 4 personnes :
De la qualité des ingrédients dépend celle de votre risotto, donc on ne s’amuse pas à finir son basmati en pensant que « c’est pareil » ou à utiliser du comté à la place du parmesan (très mal).
- 1 grosse échalote émincée
- 2 verres de riz à risotto (j’utilise un verre de cuisine classique pour mesurer)
- 1 sachet de cèpes déshydratés : vous recouvrez d’eau les champignons dans un petit bol 20/30 minutes avant le début de la cuisine.
- 400 ml de bouillon de légumes : fait maison c’est mieux, mais 2 cubes bio dans l’eau bouillante feront l’affaire sinon.
- Parmesan Reggiano : on râpe un petit bol en avance comme ça on aura plus qu’à l’incorporer à la fin.
- 1 verre de vin blanc : pas la peine de choisir un grand cru, un vin correct premier prix suffira. Ou bien, à l’inverse, on se sert d’un fond de bonne bouteille !
- 60 gr de beurre (je suis normande, j’ai la main lourde).
Quelques indications de pré-démarrage :
- C’est plus pratique de préparer tous ces ingrédients à l’avance afin d’être concentrée sur sa casserole pendant la cuisson.
- Le bouillon devra être chaud tout au long de la cuisson donc laissez le feu (bas) allumé.
- Attention, on ne jette pas 3 louches d’un coup pour gagner du temps, c’est le louche à louche qui est précieux pour peaufiner la cuisson. Votre risotto est un acte Slow Life !
- J’ai toujours un minuteur avec moi en cuisson, je le démarre quand j’incorpore le vin blanc au riz pour 17/18 minutes (à voir en fonction de votre riz).
C’est parti :
- Dans une casserole basse, on fait revenir les échalotes dans du beurre 2/3 minutes.
- Quand elles changent de couleur, on verse tout le riz et on mélange bien pour qu’il devienne translucide en s’imprégnant du beurre. C’est le moment de saler votre riz car il est en train de « s’ouvrir ».
- On déglace (mot compliqué de cuisinière) tout ça avec un verre de vin blanc et on tourne gentiment son risotto en attendant que le riz boive tout le vin.
- On ajoute une louche de bouillon chaud dans la casserole et on renouvelle l’opération à chaque fois que le riz finit de boire le liquide dans la casserole. Le riz colle vite dans le fond donc n’hésitez pas à remuer souvent.
- Vers la 13ème minute, vous ajoutez les champignons dans leur fond d’eau. Si le riz absorbe tout rapidement et qu’il n’est pas encore cuit, on continue avec le bouillon.
- Le minuteur a sonné ? Surtout goûtez votre riz et ne le noyez pas avec une trop grosse dernière louche. La dernière étape demande concentration et mesure. Quand le riz est parfait, vous coupez le feu, ajoutez-y une grosse noisette de beurre froid en remuant énergiquement. Cette étape s’appelle la mantecatura.
- Versez ensuite le parmesan (préalablement râpé) dans la préparation et continuez à remuer délicatement pour ne pas massacrer les champignons.
