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Dr Mouly : pour un autre traitement hormonal de la ménopause

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Chirurgien, gynécologue, féministe, le Dr Michel Mouly travaille au bien-être des femmes. Rewell a tenu à lui poser quelques questions sur son domaine de prédilection : le traitement hormonal de la ménopause.

Une petite définition de la ménopause

Dr Michel Mouly :

« La ménopause est due à l’arrêt du fonctionnement des ovaires et principalement à la carence en œstrogènes, une hormone indispensable. C‘est comme si vous aviez une fleur que vous arrosiez et qu’un jour vous ne l’arrosiez plus… Elle va cher. A ce jour, on compte 14 millions de femmes ménopausées et 450.000 nouvelles femmes sont ménopausées chaque année. La ménopause n’est certes pas une maladie mais, si elle n’est pas prise en charge, elle peut entraîner des maladies chroniques plus tard.«

Les principaux symptômes de la ménopause

Dr Michel Mouly :

« Le principal symptôme : les bouffées de chaleur. A peu près 70 à 80 % des femmes en auront. Précoces et permanentes, elles augmentent le risque cardio vasculaire de 70 %. Deuxième symptôme : les fameuses suées nocturnes, un signe prémonitoire d’un diabète de type 2. Ensuite, certaines se plaignent de douleurs musculaires et articulaires. Si on les néglige, les femmes vont développer progressivement des anomalies, surtout osseuses, telle que l’ostéoporose. Autre élément, cette fameuse cheresse vaginale qui touche à peu près 50 % des femmes et qui peut entraîner des troubles urinaires ainsi que l’impossibilité d’avoir des rapports sexuels. Et, dans la mesure où le plaisir n’existe plus, la femme n’aura plus de désir. Autre élément très fréquent, l’insomnie, qui peut cacher une dépression. »

ménopause prise de poids

Ménopause et prise de poids

A partir de 45 ans, le métabolisme change. Avant cela, on consomme en général 2000 kilocalories par jour. Après 45 ans, notre métabolisme se réduit. Voilà pourquoi il est conseillé de ne plus consommer que 1800 kilocalories chaque jour. Si vous ne changez rien à votre assiette et sans activité physique, vous allez prendre 200 kilocalories de plus par jour. Et avec la nopause survient la carence en œstrogènes. La femme va changer sa morphologie, c’estàdire passer d’une forme qu’on dit gynoïde (les graisses sont réparties vers le bas) à androïde (les graisses remontent).«

La mauvaise réputation du traitement hormonal pour la ménopause (THM)

Dr. Michel Mouly :

« En France, le premier traitement a commencé en 1970 à l’hôpital Necker : de grands spécialistes ont mis au point des hormones naturelles, administrées d’une autre façon que les américains. Dans une étude parue en 2002, les américains ont montré que l’administration d’œstrogènes par la bouche, associée à de la progestérone de synthèse, augmentait le risque de cancer du sein et les accidents cardio-vasculaires. En France, il y a eu un premier article dans Le Monde disant que le traitement de la ménopause donnait le cancer et des maladies cardiovasculaires. Souci majeur : l’étude avait été menée sur des femmes âgées, dont un tiers avait plus de 70 ans, étaient obèses et diabétiques. On nous a montré tout ce qu’il ne fallait pas faire ! C‘est pour ça que dès 2002, en France, on a décidé de passer au “traitement hormonal de la nopause à la française” avec des œstrogènes par voie cutanée, des gels, des patchs, ou de la progestérone naturelle. Mais le mal était fait, on est donc passé de 30 % de femmes traitées en 2002 à 5 à 6 % aujourd’hui. Si on ne fait rien, cela peut devenir un péril sanitaire.En juillet 2022, les sociétés américaines de la ménopause ont recommandé le traitement à la française, le plus tôt possible, afin d’améliorer la qualité de vie de la femme. »

Un traitement hormonal encore peu prescrit par les médecins

Dr. Michel Mouly :

« Les gens ont eu peur. Les sociétés savantes françaises ont expliqué qu’on ne pouvait pas transposer ce qui avait été fait aux Etats-Unis avec ce qu’on faisait chez nous. Nous n‘utilisons pas les mêmes molécules. En 2004-2005, une étude française est sortie en disant que le traitement hormonal de la nopause à la française n’augmentait pas le risque de cancer du sein, et qu’il protège contre les maladies cardiovasculaires et l’ostéoporose. Malheureusement, cela n’a rien changé, aucun média n’en a parlé. Tous restent sur leurs gardes. Il faut que les femmes reprennent le pouvoir et qu’elles cessent de souffrir en silence. Vous avez vu, en France, des actrices parler de leur ménopause ? C’est quelque chose de tabou, on est dans un jeunisme effréné. Aux Etats-Unis, en Angleterre, ça a changé. Beaucoup de femmes osent parler : Michelle Obama, Oprah Winfrey, Angelina Jolie, Gwyneth Palthrow. Quand on est ménopausée, on est toujours une femme, on n’est pas à mettre au rebut, on n’est pas exclue de la société. La femme a le droit d’être en pleine forme à 50, 60, 70 ou 80 ans. Elle doit prendre de l’âge sans vieillir ! »

Ménopause et ostéoporose

Dr Michel Mouly :

« Le traitement préventif de l’ostéoporose, c’est le traitement hormonal de la ménopause. Le traitement curatif de l’ostéoporose, lui, n’est pas le traitement hormonal de la ménopause. Ces femmes qui ne sont pas traitées pour la ménopause vont être obligées de prendre des médicaments pour l’oséoporose qui seront moins efficaces que le traitement préventif.

J’aimerais que le gouvernement prescrive à toutes les femmes de 50 ans, une densitométrie : un examen de l’os pour pouvoir évaluer son risque d’ostéoporose, de maladies cardiovasculaires et de cancer du sein. Ce simple examen va nous renseigner sur ces trois principaux facteurs de risque. »

Cancer et traitement de la ménopause

Dr. Michel Mouly :

« Le traitement hormonal ne provoque pas le cancer. Il révèle le cancer qui serait, de toutes façons, apparu tôt ou tard. Toutes les études montrent que ce cancer sera de plus petite taille, de meilleur pronostic, et qu’il aura une diminution de 50 % de la mortalité comparativement a une femme qui ne prend pas de traitement. Une femme qui prend un Traitement Hormonal de la Ménopause n’augmente pas son risque de récidive. Le traitement réduit le cancer du côlon, le cancer du rectum, le cancer de l’œsophage, le cancer de l’estomac. Ce n’est pas négligeable. »

Limiter les symptômes de la ménopause

Dr. Michel Mouly :

« Ne pas fumer, ne pas manger salé ou trop sucré, faire de l’activité musculaire. L’activité physique est fondamentale ! Elle réduit de 30 à 40 % le risque de récidive d’un cancer du sein. Le traitement hormonal, c’est un peu le “bateau amiral”. Autour, vous avez : la naturopathie, le yoga, les méditations, l’alimentation. »

Audrey

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