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Valérie Damidot, sauvée par l’autodérision

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Animatrice télé, célèbre pour son émission D&CO sur M6, elle a tenu le premier rôle dans la série Victoire Bonnot, dont le premier épisode a réuni plus de 4 millions de téléspectateurs. Elle a enchaîné plusieurs émissions radio et télé avant de se lancer dans un spectacle “Valérie Damidot s’expose”. Victime, dans le passé, de violences conjugales, elle encourage les femmes à parler de leur souffrance.

D’animatrice Déco à actrice

Valérie Damidot :

« Ce qui me définit le mieux aujourd’hui, je crois que c’est d’être comédienne, parce que je travaille sur mon « seule en scène » en ce moment. Et j’ai toujours ce côté « grande gueule » qu’on me reproche souvent… Mais dire ce que je pense fait partie de moi. »

L'envie de monter sur scène

Rire pour guérir

V.D :

« Je suis toujours dans le second degré, le rire, la vanne… Je me suis fait déboiter la gueule par un homme et j’ai eu des moments très durs, mais à chaque fois, ce qui m’a sauvée, c’est l’autodérision. Le rire est la chose la plus importante à cultiver pour ne pas tomber dans la dépression. La vie n’est pas facile et le rire aide énormément, c’est une certitude. »

"Le rire sauve de tout, mais l'amour aussi."

Se reconstruire après des violences conjugales

V.D :

« L’instinct de survie m’a permis de réussir à partir. Mes parents aussi. Concernant ma reconstruction, j’ai eu la chance de rencontrer, très vite, l’homme qui partage ma vie maintenant. Merci la vie ! Cela fait 25 ans que je suis avec l’homme le plus exceptionnel du monde ! J’ai eu du mal à faire confiance à nouveau. Au début, dès que quelqu’un me parlait mal ou avec un léger décibel déplaisant dans la voix, mon cerveau vrillait. J’ai dû apprendre à gérer ça pour pouvoir à nouveau faire confiance à un homme. Le rire sauve de tout, mais l’amour aussi. Cela peut paraître cucul, mais c’est la vérité ! »

Valérie Damidot et D&CO, une émission sociale

V.D :

« J’aimais cette émission parce qu’il y avait un côté social. On allait chez des gens qui avaient zéro pognon et qui avaient vraiment besoin d’un nouveau départ. Certains avaient acheté une maison à crédit et ne s’en sortaient pas. On refaisait toute la baraque et on leur sauvait la vie ! C’était fou ! J’ai aimé vivre cette expérience, on était une vraie famille chez D&CO. Pour moi, la télé et la célébrité ne doivent servir qu’à aider les autres. Si c’est seulement pour briller et avoir une place au resto plus vite, ça n’a aucun intérêt ! J’adorerais qu’on relance D&CO, parce que c’était une émission qui aidait les gens. L’émission s’est arrêtée il y a neuf ans, et on me demande toujours : “Pourquoi ? Pourquoi ça ne revient pas ?” »

La difficulté de vieillir dans les médias

V.D :

« On m’a très vite fait comprendre que dans mon métier, vieillir, ce n’était pas terrible. Je ne suis pas la seule à le vivre, c’est comme ça dans tous les métiers, mais le métier d’image reste celui où tu polarises le plus d’attention… Quand les femmes vieillissent, on le leur fait beaucoup remarquer : “Vous êtes fatiguées, vous êtes vieilles… Restez dans votre cuisine, non ?” Je me suis servie de la scène pour parler de ma vie, des femmes et de la vieillesse. C’est drôle de voir des meufs réagir à mes problèmes, qui s’avèrent génériques et communs à nous toutes ! Entre 40 et 60 piges, les femmes vivent ce que nous avons toutes ressenti quelle que soit notre catégorie socioprofessionnelle. C’est comme ça ! »

Métiers d’image et confiance en soi

V.D :

« C’est très paradoxal. J’ai commencé à faire de l’antenne en 1998 pour TF1. Il y avait une émission people qui s’appelait Exclusif ce soir et tous les journalistes étaient à l’antenne. Moi qui n’en ai un peu rien à foutre de mon image, je me disais pas que ça n’allait pas changer grand-chose. En plus, à l’époque, il n’y avait pas les réseaux sociaux, donc ça allait ! Au début de D&CO, tout se passait bien ! Mais maintenant, je remarque que dès qu’on passe à l’antenne, les gens commentent : “Elle a l’air vieille, elle a pris des rides, elle est grosse, elle est ci, elle est ça”… C’est compliqué ! Dès le début, j’ai eu affaire à la grossophobie. J’en ai pris plein la gueule. Par exemple, je devais faire la couv d’un magazine, le journaliste arrive, se pose devant moi et me dit “Valérie Damidot, c’est pas trop dur d’animer un prime télé avec un physique de radio ?” Là, j’ai pris un tel coup de pelle dans la gueule ! J’étais choquée. Je lui ai demandé de répéter, je n’étais pas sure d’avoir bien compris. Il m’a donc répété la question, très tranquillement et je lui ai dit : “ Écoute, on va s’arrêter là, parce que moi je fais des baraques en 8 jours, j’ai 60 personnes qui travaillent avec moi, jour et nuit, on se donne à fond et toi, la seule question que tu poses, c’est si c’est dur ou non d’être grosse à l’antenne ?! Mais va te faire cuire le cul en fait ! On arrête. Je n’en ai rien à foutre de ta couv, de tes pages et de tes machins”. Aujourd’hui, le mec n’oserait plus me demander ça, même s’il le pense. Faire un métier d’image, c’est dur parce que tu es jugée pour des trucs dont tu n’es pas responsable. Moi qui n’aime pas spécialement la coiffure ou le maquillage, parfois je subis des réflexions. Et c’est majoritairement nous les femmes qui en prenons plein la gueule. On n’a pas le droit de vieillir. Tu as des rides, tu te fais vanner, T’essaies de faire un peu de botox ou autre pour te sentir mieux dans ta peau, tu te fais dégommer. Il faut vraiment avoir les nerfs solides ! »

Botox, chirurgie ou crème hydratante ?

V.D :

« Je ne suis pas une grande fan de botox ou de chirurgie esthétique parce que ça m’angoisse, mais je respecte totalement les nanas qui ont besoin de le faire. Quand j’achète une crème, j’ai conscience que je ne vais pas retrouver mes 20 ans, mais j’aime faire attention à ma peau.  J’essaie de faire un peu de sport, notamment de la natation, en espérant être moins courbaturée quand je serai vieille voire très, très vieille ! Chacun fait comme il peut… Et puis les femmes se tapent quand même un truc génial : la ménopause. T’as tout le temps chaud, tu grossis pour rien, non franchement on est quand même des warriors ! »

Valérie Damidot :"Le body positive, c’est de la com !"

V.D :

« Moi je pense que le Body Positive c’est de la com ! En réalité, il n’y a pas une meuf de plus de 50 ans, ronde ou différente, qui fasse la couv d’un magazine de mode ou qui anime un prime. Quand tu veux t’acheter des fringues, passé un certain âge, on te juge parce que tu es trop vieille ou trop grosse pour porter ça. Ce qui a changé, c’est qu’on en parle plus et ça c’est génial, mais il reste encore beaucoup de travail.  Il faudrait de vraies actions, des preuves que la société évolue. On ne peut pas encore se sentir totalement épanouie, quel que soit son corps et son âge. »

50 ans, un petit coup dans la gueule !

V.D :

« Si tu fais trop la fête, le lendemain matin, tu te réveilles et tu as 2000 ans… Mais à 50 ans, il y a aussi des choses positives : j’ai plus de recul sur les choses, je prends la vie avec plus de calme. Même avec ma nature explosive, j’arrive aujourd’hui à avoir davantage de débats et de discussions. Après à la cinquantaine, généralement, tu as élevé tes gosses et ils se barrent de chez toi. A ce moment-là, je peux te dire que tu leur demandes : “Mais vous allez partir, c’est-à-dire partir de la maison, vraiment ?!” Mes enfants sont partis tard de chez moi, à 27 et 28 ans. C’est l’évolution naturelle, ils n’allaient pas rester avec moi jusqu’à ma mort, mais j’ai quand même pris un petit coup dans la gueule ! »

La transmission de valeurs

V.D :

« J’ai très vite dit à ma fille, Roxane, l’importance d’être indépendante et libre. Elle l’a bien appliqué et gagne sa vie en tant qu’illustratrice. J’ai appris à mon fils à respecter les femmes… Une valeur importante à mes yeux, c’est le respect des autres. En ce moment, on vit une sorte de retour à l’autoritarisme pur et dur, mais je ne pense pas que ce soit une bonne façon d’apprendre aux enfants à respecter les choses. Le respect se mérite et se gagne. Il y a des gens qui ne méritent pas ton respect. Je pense que je leur ai aussi transmis la tolérance… Sauf à la connerie ! Je suis pour le dialogue et la paix. J’ai un peu peur en me demandant comment notre société va évoluer… »

Le meilleur conseil bien-être de Valérie Damidot

V.D :

« Pour aller bien, il faut apprendre à accepter son corps, se dire : “Ok, je vais rester jusqu’à la fin avec ce truc-là, c’est comme ça.” Apprendre à bien s’aimer, avoir une bonne base solide. Mes priorités sont mes enfants, mon mec, mes amis proches… Il faut s’armer, savoir ce qui nous fait du bien, se prémunir de ce qui peut nous faire mal. Malheureusement, ça s’apprend sur le tas avec quelques coups dans la gueule. Il faut apprendre à être bien avec soi, tout seul. C’est le travail d’une vie et je commence à peine à m’aimer à 50 ans ! »

Juliette P.

Juliette P.

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